jeudi 4 décembre 2025

Prélude



Qu'est l'amour éperdu quand confiance est perdue

quand on est rimbaldien d’un cœur de supplicié

quand on meurt en pleurant de tendresse hyper due


Quoi qu’on fasse à genoux se sera supplier

se sera bien en vain quoi que l’on s’évertue

vouloir se souvenir est vivre et s'oublier


Mon cerveau réagit à la beauté des filles

on fantasme en photo juste à des cons posés

sur un film en chantier tout le reste défile

l'amour est une symphonie décomposée


Mon âme émoulue ment (quel arracheur dedans)

petit morceau malin d’un air empoisonneur

il se balade en moi comme Arthur à Sedan

l'attente est le prélude exclusif au bonheur

mercredi 3 décembre 2025

Les jolies mains



La nuit qui trépasse est un égout qu'on tolère

rêver n'est qu'un mirage et toi mon oasis

survivre est s'échapper d'un songe suicidaire


Reste à la relation sa trouble catharsis

son Amour — une particule élémentaire

échappant à ces lois qui nous sont Némésis


Sur un genou chercher la voie de l’intérieur

raser est une vue de l'esprit sans projet

je palperai du miel en ta lèvre inférieure

et te boirai d’un trait sans verbe ni sujet


Cueillir un fruit c'est délicat (parfois trop mûr)

agir est compliqué baiser l'est plus encore

on t’imagine enfin laissant tomber l’armure

aux mains jolies caressant mieux qu'un joli corps

mardi 2 décembre 2025

À l'envers



Le froid c'est un endroit qui ressemble à mon ciel

étoilé de flocons dont il est parsemé

raccommodant de feu mes visions démentielles


L’objectif est d’encrer sans cesser d’essaimer

les mots importants sans oublier l’essentiel

la fragilité d'être est la peur de s'aimer


Dans une relation le pire est le mensonge

— une belle ukrainienne étant la pire hongroise

est un vrai cauchemar au comble de mes songes —

j'aime aimer le sourire inconnu que je croise


Aimer c'est prendre un soin sans sa contrepartie

je préfère le blé si l’on m’offre l’épeautre

ai su loin des beautés qui m’était imparties

qu’en pensant à l'envers on comprend mieux les autres

lundi 1 décembre 2025

L'amour-propre



l'Art est ce qui permet d'oublier la laideur

rappelant Baudelaire en deux mots j’ai remué

la charogne que l’on reconnaît à l’odeur


Rien ne vient qu’un dialogue de sourds entre muets

ce déchant allemand dont j’étais le leader

et tant pis pour nous deux ma voix chaude avait mué


J'ai mangé ta magie d'un fervent appétit

dans tes lignes de main c’est le soir il est tard

où je vais te grignotant petit à petit

chaque instant se conçoit comme étant un retard


On ne sait jamais l'autre côté du miroir

Alice est devenue l’objet de mon opprobre

un lapin qui me tient prisonnier d’un mouroir

reste à l'autre un désir où se sent l'amour-propre

dimanche 30 novembre 2025

Défunte



Le jour enfin se lève à ton bel horizon

sur un fil à coudre où tu fais sécher ton linge

une ligne écrite et que j’appelle oraison


L'amour est un grand songe et l'homme est un grand singe

en supériorité ses airs avaient raison

mais c’est une impression qui creuse les méninges


J'aimais gamin l'odeur de la térébenthine

Ne sachant dessiner j'ai choisi l’autre apprêt

mon cerveau dépeuplé de toiles libertines

nous pouvons tout détruire et reconstruire après


Souvent de l'un à l'autre est un chemin tortueux

chez Dante en Comédie ces sentiers sont des feintes

on a fait le croquis d’un grand cercle vertueux

le désir est une composition défunte

samedi 29 novembre 2025

L'infidélité



Le ciel est gris comme un espoir inassouvi

les nuages emplis d’une triste attitude

en moutons sacrifiés dont aucun ne survit


La liberté c’est la rançon des solitudes

à cette queue leu-leu chaque image est suivie

toute forte attirance est une incertitude


On rencontre assez peu de gens dans notre vie

dont on puisse aisément se souvenir en vrai

j'ai posé ma main sur ta joue moi je revis

mais toi m'as-tu gardé cachée l'image au frais


Nous naviguons dans les allées des aléas

l'illusion du désir est un mot colporté

je n’avais pas envie c’est vrai d’y aller là

j'ai payé le mépris de l'infidélité

vendredi 28 novembre 2025

Éventail



L'amour est un papillon changeant tous les ans

tout en battant de l’aile il maintient la cadence

si sa mue passagère est un jeu malaisant


Son vol est le moyen de rentrer dans la danse

il ne le sait pas mais quelqu’un d’autre le sent

chaque mot pèse et le poète a la balance


Si vivre est difficile alors on doit mourir

un éphémère est là le temps d’une soirée

mais se reproduisant il ne peut se nourrir

à la noirceur de l’encre à l'âme inespérée


Dans le froid de la nuit se trouve un brin de nous

ta bouche entrouverte et tes cheveux en bataille

en me tendant la main tu m’en pries à genoux

j'attrape à la volée tes doigts en éventail

jeudi 27 novembre 2025

Empire



Je pense à l'importance aux choses de la vie

l'amour est un début la fin c’est dans la haine

ne pas finir ainsi comme en Yougoslavie


De notre lien suprême on a rompu la chaîne

en traînant à nos pieds les vers en préavis

d’un poème avorté que les passions déchaînent


Nous surfons longuement sur des sentiments vagues

en pleine hésitation notre pulsion dévie

le choix devient précaire et lorsque l’on divague

un fléau se répand battant le blé des vies


J'aimerais te séduire en parlant seulement

de mots affectueux qui ne sont pas des vampires

et pourtant je le sais l’expression seule ment

tout désir est ardent — construction d'un empire

mercredi 26 novembre 2025

Aveugle



L'effroi d'une chaleur hante un homme esseulé

la possibilité d’une île est à tout Robinson

collection de faux-plats dans un grand vaisselier


L’ingénieur empâté qui démonte le son

n’est pas le dictateur auquel la chance est liée

notre Histoire étudiée nous donne des leçons


Je crois que mes amis patients sont des gens bien

s’ils souffrent c’est d’un vide où l’étoile scintille

écrire un bout de vers est créer ô combien

l'étincelle amoureuse (un doux feu sans brindilles)


On s’y confond quoi que nous fassions diversion

nous suivons trop le son de ces troupeaux qui beuglent

et la nuit chaque envie n’est qu’une dispersion

l'aliment de l'amour est la confiance aveugle

mardi 25 novembre 2025

Sine qua non



Le ciel est devenu son regard à mes yeux

la Poésie n'a pas de Langue elle est langage

accrochez-vous à ces deux beaux balcons messieurs


L'amour est un mensonge et sa marque un mirage

je ne retiens d’eux deux que le plus audacieux

la fraîcheur et les chants d'oiseaux après l'orage


Je ne suis que l'enfant métissé du hasard

âprement chaque doute en est l’émanation

mes pensées sont unies mais tissées de bizarre

rarement une impasse à l'imagination


Nos désirs assumés sont comme des pendules

en sonnant c’est parti (c’est un signe qu’anone

en bégayant le gars quand une cuisse ondule)

le charme est une condition sine qua non

lundi 24 novembre 2025

Abroger



Si l'Art est dans le Verbe alors abusons-le

chaque poème est une semence et t’inonde

aussi bien ce faisant je me veux scandaleux


Le destin s’il est nu sans cesse est immonde

et souvent sacrifié comme un agneaux galeux

notre désir est un refuge aux yeux du Monde


En mémoire est un faux sous un voile de lin

dans la pensée de l'autre aimer c'est supplier

l'illusion c'est l'idée qu'on fabrique de l'un

d’un mirage en désert affectif oublié


Fabriquer l'avenir en regardant derrière

est l'absurde hypothèse où s'échoue tout projet

je l’ai constaté tout au long de ma carrière

où la pesanteur était loi que j’abrogeais

dimanche 23 novembre 2025

L'enfermement



Tout désir imparfait mène à nos relations

tout autant imparfaites en vrai finalement

ce faisant la bouche ouverte à des délations


Déjà penser l'ailleurs est penser autrement

l'avenir est un bateau frêle en perdition

la femme au beau sourire oui j'aime infiniment


Si s'aimer c'est semer cent mots sans maux je t'aime

et ce faisant ma mie tu pourras m’exciter

dévorant mon désir en brisant l’anathème

et s’écrire est une autre façon d'exister


Se sentir éperdu n'est pas être perdu

si la pièce est glissée la boite en fer me ment

je suis fort habité d’un fantasme hyper du

ne pas être est l'enfer et l'être enfermement

samedi 22 novembre 2025

Le fruit dépendu



Le fruit dépendu n'est pas le fruit défendu

puisque ta figue fraîche offre à mon amnésie

sa version féminine impavide et fendue


Chez moi tout sentiment est source à poésie

l’écriture est bradée sa vitrine est vendue

mais ta beauté seule entraîne ma frénésie


Proposez moi du feu j'en ferai des étoiles

l'amour est un début dans un monde inconnu

ta charmante araignée s’est posée sur ma toile

et je t’implorerai pour que tu poses nue


Souvent la nuit du cœur est l'éclipse de l'âme

alors à tes désirs apprends moi tes manies

je te sais tatouée d’arabesques d’Islam

et ma peau sur ta peau se décalcomanie

Saveur



D'un instant révolu reste en nous sa photo

ton sourire épanoui la beauté de tes yeux

ce soleil au levant d’un matin qu’il faut tôt


Le moindre de nos mots m’est toujours audacieux

quand il parle de vous ce n’est pas ex-voto

mes amies vos beautés sont la source des cieux


Prier ne sert à rien sans la corde où se pendre

et l'appui de la pluie là me prête ses larmes

afin de s’attacher sans vouloir en dépendre

on est à la sirène une forme d’alarme


Mourir est une chose et vivre est un destin

l'espace ouvert au doute est celui d’un sauveur

accroissant nos douleurs au fond de l’intestin

ce que l'on retient de l'amour est sa saveur

vendredi 21 novembre 2025

L'autre avenir



J'écris l'autre avenir à ceux qui n'en ont plus

certains me comprendront qui ne sauront pas quand

ce sont ceux qui m’ont lu ce sont ceux qui m’ont plu


J’essaie dans des versets d’être ainsi convaincant

mais quand tout est mouillé c’est aussi qu’il a plu

le sexe à faire est un bel acte inconséquent


La passion c'est l'aimant qui nous rattrape un jour

rêver qui va nous perdre est notre issue pourtant

nous ne savons rien de la longueur du séjour

en vérité du vent nous voguons au portant


L'existence est un cri que tout amant entend

l’attirance est un feu mais si Damoclès passe

au fil de son épée lorsque tout est tentant

chaque nuit qui commence est un nouvel espace

jeudi 20 novembre 2025

Désespérances



L'amour est d'une guérison fort incertaine

nous ne sommes plus rien sans pouvoir l'éprouver

(c’est signé d’un poète appelé Capitaine)


Néanmoins aujourd’hui je n’ai rien à prouver

maintenant que j’ai bien tassé la cinquantaine

hurlante il me faut bien ne plus rien réprouver


Chacun de mes désirs aspire à t'enivrer

j'ai repensé le monde en repensant à toi

mais du baiser sensuel il me faut en livrer

la salive est un jus que notre âme nettoie


Pourquoi ne rien tenter si ce n'est que le diable

il nous habite assez souvent d’un respect rance

et le sexe est parfois tellement misérable

l'amour est à l'orée de nos désespérances

mercredi 19 novembre 2025

Chantier



L'amour est un chantier qui noie ses ouvriers

dans l’étang désuni d’un fantasme habité

tournant sur lui-même et sans savoir où vriller


J'ai trop pris mes désirs pour des réalités

trop cherché la déesse à maudire ou prier

rarement disposée mais toujours alitée


Ma poésie s'enfuit dans un siphon malpropre

hors de toi ce qui file est un flux qui m'échappe

éconduit mon élan qu’il possède en bien propre

a sauté cette ligne en béton de sa chape


Pourtant je l'ai perdu dans ces sombres travées

labyrinthe ou sans cesse un innocent l’imite

avec un champ d'humains sans savoir cultivé

créer c'est ma façon d'exister sans limites

mardi 18 novembre 2025

Le grand rêve



J'écris n'importe quoi puisque écrire il le faut

c’est un bien mal nommé que ce fleuve Amour

au pays du mal incarné par ses défauts


Je ne veux plus m’étendre à propos de l'amour

où l’amer est la place au tranchant de la faux

le froid terrible est un avant-goût de la mort


Il me faut au contraire espérer ton avis

je me sens attendant ton désir en latence

ce qui s'effondre est mal étayé dans nos vies

combattre est l'essence absolue de l'existence


Se servir enfin de ce qu’elle avait d’épais

car au décompte au bout quoique on vive ou qu’on crève

après la pluie vient le beau temps signe de paix

mon tout petit sommeil est porteur d'un grand rêve

lundi 17 novembre 2025

Afin de vivre



Le désir est un scotch apposé sur un ange

un poster en 3D qu’on vénère en six dieux

piratés d’un crâne et deux tibias qui démangent


En sortant de ma côte — oh se croire ainsi Dieu —

j’ai constaté la cause invoquée qui dérange

Ève était bien nantie d’un vertige insidieux


Paraître un peu moins vieux c'est tricher sur son corps

où le jardin d’Éden est Gaza surtaxée

l'Amour est l'illusion dont nos vies se décorent

et sa bouche est l’entrée d’un métro botoxé


Penser c'est se dépenser en se dépeçant

c’est rester très longtemps prisonnier d’un rêve ivre

en buvant doux vampire un petit peu de sang

je me suis offert à mourir afin de vivre

dimanche 16 novembre 2025

Entre le fromage et la poire



Nul ne peut se promettre aux fantasmes d'un autre

autrement qu’en caresse à son sexe excité

mais sans jamais les doigts qui ne soit pas des nôtres


Une idée de l'Amour est l’amour des idées

la destruction du Soi mène à l'âme de l'Autre

oubliant aujourd’hui ce qu’on a décidé


L'hiver est à la vie sa traîne en longueur

un tissage appliqué que l’on fait à deux mains

l’été lui la saison qui s’achève en langueurs

imaginer c'est ne pas penser à demain


Vite est passé le temps tant j’étais insoucieux

je l’écrivis entre le fromage et la poire

en rêvant de ta lèvre à l’aube de tes yeux 

ton regard est la source où je puise un espoir 

samedi 15 novembre 2025

Redingote



L'amour est la pire illusion dont on se berce

il est mort-né d'un paradoxe inexpliqué

de mes mots à l’oreille attendrie que l’on perce


Inspiration n'est plus qu'un fantôme invoqué

le puissant désir est sa tendance à l'inverse

et souvent l'avenir aussi bien fabriqué


Le temps c'est l'écueil à ceux voulant se rejoindre

(aimer c'est s'oublier dans la douce ombre de l'autre)

il est sans sa barrière une prédation moindre

un instant semble mien mais ce n’est que le vôtre


Un rêve est l'illusion qui nous fait vivre en vain

la lie de l’avanie sur laquelle on ergote

au plus dur à la fin c’est d’en être un devin

tout rouge en son manteau qu'on nomme redingote

Les rêveurs absolus



Le désespoir est l'arme absolue du poète

il lui confère une infinie lucidité

les illuminations du voyant de l’ascète


Tout ce que l'on commet n'est pas bien récité

la Poésie c'est dans la tête et dans l'assiette

idées et souvenirs ont leur capacité


La pluie tombe en battant son tambour impromptu

sa marche militaire est l'écho de combats

de charniers à venir où l'on meurt où l'on tue

de tous ces champs d'honneur où les hauts sont en bas


Des fois je m'aperçois que le Monde est rempli

de livres intéressants que je n'aurai pas lus

jusqu’à ce que moi-même aie sombré dans l’oubli

l'avenir appartient aux rêveurs absolus


vendredi 14 novembre 2025

Décoder



Je saurai qu'essorer n'est pas vraiment laver

la beauté des femmes est un masque à la mémoire

et prier à Sainte Anne a le goût de l’Ave


Je ne suis pas tout seul un puissant consistoire

à chaque décision je me sens dépravé

ma laideur et mon âge ont gâché notre histoire


Ramons ma belle amie vite à contre-courant

dans la barque inondée de mon rêve hérité

la nuit s'étend comme un bleu linceul odorant

le bruit de l'infini m'est proche en vérité


Dans l'œil vert d'une amante il y a mon cruel

l'amour commence avec un espace une idée

le miracle ainsi qu’on guérit les écrouelles

une attirance est un message à décoder

jeudi 13 novembre 2025

L'éphémère



De la nuit ne s'obtient qu'un rayon d'éphémère

rare et précieux (que l’on ne veut pas massacrer)

bien venu de la femme adoptée qui fait mère


Et toute emprisonnée fontaine consacrée

sous les barreaux des mots je t’écris de la mer

rêver est une chose infiniment sacrée


Je suis certain de ne pas survivre à ta perte

et vivre à deux c'est un dérangement manqué

mais je suis dépendant de ta matrice experte

où t'aimant sans limite une corde a craqué


La poésie n'est pas garantie du réel

la nuit n'est qu'un fœtus un jour en devenir

où mourir ou nourrir un besoin naturel

est l’épreuve à franchir en son droit d'avenir

mercredi 12 novembre 2025

Soulage



La nuit commence avec l'idée que l'on s'en fait

ce grand Noir absolu qu’ici rien ne Soulage

j’ai mesuré sans lui ce qu’en sont les effets


J’aimais bien t’aimer mais j’étais juste sous l’âge

aimer mourir doit être un suicide imparfait

dans le froid de la tombe on conserve une image


J'ai bâti notre empire en voulant le meilleur

oubliant cette idée qui me vint à l'esprit

rien ne naît sans chercher la beauté d’un ailleurs

où n’étant plus à prendre est déjà bien sûr pris


La nuit dure assez peu quand le jour est obscur

on les confond sans peine en scrutant l’horizon

je suis malheureusement celui qui n’en a cure

répondant à l’écho de ma pauvre oraison