Lorsque le pollen à foison
tisse un habit fait de printemps
je m'enrhume aux parfums poisons
m'enivrant des amours d'antan
La nuit s'étend sur nos pensées
comme un rideau cousu de peaux
tant arrachées et dépecées
qu'on en a fait des oripeaux
Mon écriture au cœur du vide
est comme une bouteille à la mer
et ton sourire un peu perfide
a tout fait pour qu’on la libère
Aucun amour en vérité
n'a le potentiel infini
de sa propre inventivité
d’un trait de Leonor Fini
J'aimerais t'enlacer de mots
qui tisseraient autour de toi
l'étreinte amortie de mes bras
par tes seins ces jolis jumeaux
S'il n'y avait pas l'écriture
on oublierait la vraie beauté
et puisque rien jamais ne dure
on garderait le verbe ôté
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire