L'âtre est l'attrait de l'être et son feu nous consume
un miroir est tendu qui nous dit la façon
du regard à porter sur les traits qu'on assume
Un fruit d'amour est comestible à mi-cuisson
dans le four où frémit le don que nous reçûmes
à l'origine où gît l'envie dont nous bruissons
Le plus beau des regards inévitablement
recèle un des poisons qui nous attire à fond
dans le gouffre où l'on sombre emplit de tremblements
le bleu nuit à l'envi des baisers qu'on confond
De la plus belle amante on peut parler sans fin
mais sans faim sans couleur on parle aussi du monde
et tout se fond déteint comme on fleure un parfum
tout ce fond se dilue la passion vagabonde