J'irai larguer les amarres des astres auxquels je me suis entravé
privé de voyages
encalminé
dans des havres de guerre
aux veilleurs marmoréens
qui font payer du passé le passage
et de l'avenir l'agrément
pour nos entrefilets et nos trop vieux gréements.
J'irai chercher l'éclatement
des bois les plus rares
et des automnes chatoyants
dans des regards brûlants
et des sèves de curare
issues des buissons d'euphorbe sauvage
ou des reliquats de sève aux essences enivrantes.
Et grisé par la mine au crayon du destin
je glisserai sur l'onde et ses interférences
écoutant les vibrations végétales
écoutant bruisser les feuillages
et grincer les tissus en croissance
écartelant les parois des alvéoles
et les fibres élastiques et turgescentes
élargissant les troncs puissants des grands ancêtres
Encore éminemment présents dans la coque
et dans l'âme inhérente au bâtiment.
Concentriques à la façon des ronds dans l'eau
le xylème a fait ses cernes
aux yeux des matelots
qu'il protège
une longue et détendue bouée
que l'on lit dans le fil du bois
comme une partition saisonnière
aux notes accrochées comme des tons de couleurs à la lignine
aux ligneurs et leurs thons pendus sous les gaules
à la ligne où le point s'est tendu pour laisser couler l'écriture
où l'encre et l'ancre ont pris la même ampleur
et la même profondeur.
Un élan vital emplit l'ensemble
un vent gonfle aussi les voiles
un sentiment d'inéluctable envie met ce corps en mouvement
je me sens repousser mes limites
on se sent repousser passée la taille
et forcir en largeur
en épaisseur
en consistance
en maturité
je ressens l'allégresse assagie de la sérénité rendue
mon vaisseau retrouvé conduit ma sève à l'état brut
élaborant des plans d'odyssées tardives essentielles
Ulysse irlandais qu'alimente un nouveau Xylème
écrivain breton sans papiers mais que l'exil aime.
M'étant laissé longtemps polluer
par les regards et les visages
et par les tâches de rousseur
enflammant les regards d'azur
il a fallu qu'un jour enfin
j'éteigne en moi la dictature
iconophile et féminine
assujettissant ma raison
Rêver ma muse ah ça m'amuse
et d'amour l'idée m'énamoure
en caracolant loin des corps
et loin des fleurs de chloroquine
on a bien cru m'avoir perdu
mais c'était sans me décompter
des morts-vivants de série B
s'abrutissant du sens commun
Je me retrouve enfin sans gants
dans l'brouhaha d'un cœur qui bat
tel un vieux fret entre les cordes
un drôl' de ring qui m'a sonné
me répercute un air à gares
un uppercut en pleine foi
qui me rappelle au sentiment
définissant mon éréthisme
Petite plante annuelle il est temps de mourir
on fleurit au printemps mais la sève est fugace
et toute l'énergie s'est rangée dans nos graines
à présent parsemées sur les champs de demain
Monte un peu non sans mal au nadir un pauvre astre
et dans sa course folle une année chaque jour
un baiser du soleil a suffit pour t'ouvrir
a suffit pour tourner ta corolle à sa flamme
Un pistil est pastel ignorant la migraine
en partant l'état mien n'était pas un désastre
et pourtant l'étamine est un mot qui m'agace
À la fin me couchant sous l'horizon des mers
un public ébahi m'applaudit des deux mains
je m'achève en pluie tel un nuage essoré
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