vendredi 24 avril 2020
SarsCoV2
Le virus est ici dans ta bouche où j'expire
on se rend dans la tombe où la peur nous convie
l'hôpital éperdu croule de lits perdus
je bégaie je bégaie ma béquille est en moi
J'ai mes mots dans la pluie qui s'abat sur l'epp'lé
j'ai mes maux dans la plaie qui s'abat sur la plèbe
et le sentiment se récolte au revolver
et les morts en caissons dans nos yeux s'accumulent
On dira du virus un paquet de conn'ries
mais en face de lui le riche est un mendiant
puissions-nous de concert oublier notre banque
On vivra survivra si les Dieux nous l'accordent
un jour un écrivain saisira mon poème
en fera son roman tout s'écrit par-dessus
https://soundcloud.com/annaondu/sarscov2
mercredi 22 avril 2020
La nuit de silence
Dans ma nuit de silence où passe ton fantôme,
où ta beauté se perd et le fil est rompu,
de toi je désespère et n'ai plus un atome
innocent de t'aimer tout autant qu'il ait pu.
Du puits de ton regard où la source est si claire,
au fruit charnu brûlant de ta bouche idéale,
il me faut t'espérer comme on passe en éclair,
et de t'attendre aussi la patience immorale.
Il me faut te l'écrire et rêver ta réponse,
un cri désespéré dans la nuit du silence ;
il me faut recueillir un baiser que tu lances...
À ma belle héroïne, à l'amour qui m'enfonce,
à la femme idéale entourée de murailles,
lundi 20 avril 2020
Poésie
Je me rêvais Borges et des fois Pessoa
m’imaginais serpent dans la mue d’un boa
je pensais qu’un faux-nom feraient mes écrits vrais
mais de ce faux espoir on est resté navré
Moi j’adorais Racine et Molière et Boileau
j’étais le végétal en beaux vers à vau-l’eau
je composais pour toi le bouquet le plus beau
je me croyais géant je n’étais qu’un nabot
J’ai beau vouloir m’en faire à force de t’aimer
La peau d’homme est panthère et sa tâche est semée
dans les sillons du verbe où je me perds à l’envi
J’ai beau vouloir m’enfuir rien ne peut résumer
la Poésie ce qui compte le plus dans ma vie
je la lis je l'écris la partage et la vis
https://soundcloud.com/annaondu/poesie
samedi 4 avril 2020
Transgression
J'ai déchiré devant
le public un rideau
de nos passions cachées
J'ai révélé l'intime
au cœur atomisé
de notre union fugace
Un regard a suffi
pour m'enchaîner à toi
comme un bateau coulé
Le Rimmel à tes cils
a bien su larmoyer
pour m'envoyer au fond
De ta mine d'aisselle
et des coins de ton corps
où se fourre un poème
À quoi bon composer
ces décompositions ?
L'Amour a fait des vers...
Et Toi magnifique
avec tes grands yeux verts
avalant mon désir
Et l'ayant digéré
je supplie ton sourire
et tes clignements d'yeux
Mais pour être poète
il faut être tombé
amoureux de tant d'autres
https://soundcloud.com/annaondu/transgression
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