C'est quoi écrire ?
Une idée te traverse...
On te la souffle
on ne sait d'où
parfois c'est dur
et parfois doux
parfois ma foi perverse
il faut en rire
au point que l'on s'essouffle
et pourtant l'air épure.
On cherche alors à la convertir
avant la Saint-Barthélémy
d’émotions
(des mots scions!)
que déverse un sang d’encre
épais comme un boudin
comme un bout d’impro’
(d’improvisation)
comme un but d’un pro’
sur un terrain d’amateurs
— on s’attache où l’on meurt —
et sa tâche (au sang)
c’est d’être indécent
d’être anodin
tandis que cinq bars te l’aient mis
par intraveineuse (alcoolique !)
afin de te sauver pauvre cancre…
Il faut me raconter la suite de l’histoire
un mariage ?
Un divorce ?
Un cocufiage ?
Un tour de force ?
Un dépotoir…
Il en va de nos vies comme un jeu de poubelles
où tournent les camions-benne inlassablement
La Liberté ?
Cela s’achète à coups de poings dans l’estomac
des coups de trique aussi quoique on débande enfin
La Vérité ?
Je n’en sais rien…
Je ne suis qu’un adepte issu de Saint Thomas
qui doit toucher les plaies pour y croire ardemment
les feux de nos amours éclairent les plus belles.
Écrire ?
Est-ce un soin palliatif ?
On se soumet souvent à la plume à l’épée
(sans ce masque inutile)
afin de transformer le plomb en pesants d’or
et le désir est volatile
il se dépose en rosée sur les canopées
sur le plafond rêvé du mode indicatif
où la conjugaison permet de le décrire.
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