Le crépuscule embrasant les flèches de
la cathédrale de Coutances — au loin —
c'est d'une beauté saisissante
autant que me sont revenantes
odeurs d'herbacées transpirantes
au fil laineux de ma mémoire adolescente.
On tire et les habits se défont
chacun se retrouve à poil
à rebrousse-poil aussi parfois
déshabillé du souvenir.
Au sujet du prétexte littéraire
— un « pré-texte » est l’ensemble des pensées
précédant l’Écriture —
une expérience affective
est effective
il faut bien l’admettre
une mamelle à traire
abondante en lait d’opium
en anecdotes
assez souvent traumatiques
enrichies
de gestes malheureux.
Ta nana comme une étoile filante
tu la regardes briller
dès qu'elle a filé
son bas
tu peux guetter la suivante
(un amour vrai
ça se gagne une fois
puis se perd le reste de la vie).
C'est aux antipodes des notions
de cotations
boursières
et de valeurs réelles.
C'est à l'infini des sensualités matérielles
un mélange de souffrances
et de jouissances.
C'est un absolu
l’instant fugace et pourtant pour l'éternité
c'est une ordalie
le jugement d’odieux
petits détails
une dure-mère
encéphalopathique
un coussin méningé tenu par des nerfs pas du tout sympathiques
une dure-mère entoilée par l’arachnoïde
actant sa Dure Limite
une allégorie de l’Amour et des séparations qui en découlent
un mur
qui n'a pas de faim.
La nuit s'est installée
comme un transat' au-dessus des pins parasols
enveloppés des reflets d’argent
dont la lune menteuse
amorçant son C
tandis qu'elle décroît
fait dessins d’ombres fantomatiques
en éteignant l'éclat des étoiles.
L’écriture laisse au passé ce qui revient à ses arts !
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