De notre vie la mémoire est le capital
la poésie c'est la dégradation du soi
dont le trésor est donc un immense hôpital
On s’y rencontre on s’y découvre on s’y déçoit
dans des vers à l’envers à la beauté létale
égale à ce nœud gordien découlant de soie
Nous nous vivons tous à des degrés relatifs
intensément puis beaucoup moins presque empêchés
parfois en adoptant l’état végétatif
aimer c'est d'abord apprendre à se détacher
Dans la pièce au discours que l’avenir écarte
on se répand liquide ému quoique on le nie
puis bâtissant sans fin de beaux châteaux de cartes
on se rebat la coulpe au son des symphonies

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