L'amour est un chantier qui noie ses ouvriers
dans l’étang désuni d’un fantasme habité
tournant sur lui-même et sans savoir où vriller
J'ai trop pris mes désirs pour des réalités
trop cherché la déesse à maudire ou prier
rarement disposée mais toujours alitée
Ma poésie s'enfuit dans un siphon malpropre
hors de toi ce qui file est un flux qui m'échappe
éconduit mon élan qu’il possède en bien propre
a sauté cette ligne en béton de sa chape
Pourtant je l'ai perdu dans ces sombres travées
labyrinthe ou sans cesse un innocent l’imite
avec un champ d'humains sans savoir cultivé
créer c'est ma façon d'exister sans limites

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