Chaque instant de l'amour est comme un grain de sable
et coulant tout son corps au creux d’un sablier
qui peut se contenter de lents moments passables
Un gros trou de mémoire où tout peut s’oublier
la tombe de l’envie qui semble indépassable
à chaque fois dans l’échec on rend son tablier
Je me sens souvent seul au bout de chaque nuit
le gros dé qui ricoche en mon crâne — impair du
manque et passe le temps d’une roulette inouïe —
plus nous sommes perdus plus on est éperdu
Reste au cordeau vocal l’archet d’un violoniste
au parapluie local la baleine essentielle
les gouttes de la pluie se font impressionnistes
et le jeu des couleurs écrit son arc-en-ciel

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