À la mémoire d’Émilie Dequenne
La nuit distille un jus que je déguste enfin
la fabrique du rêve est un projet magique
et son long corollaire est un récit sans fin
Mon sourire accentué se fait hémiplégique
un accent circonflexe à remettre au parfum
que l’on disperse au vent d’un simple analgésique
En aimant simplement de façon compliquée
je t'aime insensément pour me faire oublier
je veux te fuir aussi mais je suis impliqué
message en pointillés sur la pointe des pieds
Cette histoire est inscrite « if I was born to loose »
au recto de la feuille illustrant mon laxisme
en fabriquant du verbe et des tons de pelouse
écrire est la meilleure idée d'un exorcisme

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