vendredi 23 août 2024

Coquelicot



Il pleut dans mon sommeil où la Poésie pleure

ô nuit tombe en guillotinant le soleil

le coquelicot sanguinolent c’est ma fleur


Emprisonné dans la cellule où je balaye

hors d’un neurone un peu du sable qui m’effleure

il faut dans ces grumeaux souvent que je délaye


Un peu de léthargie tétée dans des seins qui s’en font

j'ai vu des pluies d'aurore arrosant d'aussi près

qu’on le puisse et puisé dans ce puits sans fond

des libertés perdues pendues sur des cyprès


Les bruines sur le lac ont regonflé son ventre

en mourant je serai l'époux d'une veuve ivre

enfin rien ne saurait décider de son centre

rien ne peut décéder lorsque l'âme veut vivre

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