J'avais entre les mains tous les matins du monde
et je les ai tordus comme des doigts gâteux
mais j'en revois l'éclat quand tes yeux vagabondent
On y sait des prairies dont le sol est pâteux
de tes larmes versées quand le sort est immonde
un immense arc-en-ciel en nos destins boiteux
Parfois on croit mourir et souvent on revit
faisons fi des mauvais souvenirs qui nous minent
et reprenons le cours éperdu de nos vies
le manque de tendresse est une autre famine
Il n'est rien d'important dans le regard de l'autre
en vérité que le reflet qui nous retrouve
et sans lequel il n'y a jamais que le nôtre
à frôler l'existence et tout ce qui l'éprouve
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire