Marchant dans le couloir des
gigantesques ombres,
une artiste éphémère effleurant de
ses doigts
la harpe de nos vies dont chaque corde
sombre,
a peuplé nos espoirs des désirs qu'on
lui doit.
Car ainsi s'effeuillant sur ses toiles
— débris
de ma barque éventrée qui vomissant
son verbe,
évacue sa beauté pour s'en faire un
abris —
la belle adulescente a poussé de brève
herbe.
Et son soir exotique emplit l'âme des
torches,
amoncelle en ce feu des couleurs
impossibles
où se fond la nuance à laquelle on
écorche
une expression visible en chacun pris
pour cible.
Elle est sur le chemin de ce grand
labyrinthe
à l'intérieur duquel mes vers
péristaltiques
ondulent en mimant les péchés qui
m'éreintent
et la pomme infiltrée de visions
cathartiques.
4 commentaires:
Elle est belle ; c'est beau.
Merci Miss, pour ça, et pour être toujours présente en Cybérie.
Mais de rien, je n'ai su m'empêcher ni l'un, ni l'autre.
Il ne faut pas garder pour soi ce genre de choses.
J'ai souvent l'impression que la Cybérie est devenue comme ces exoplanètes d'Interstellar, sauvage, improbable, oubliée, mais pourtant riche de ferments futuristes.
Lancer une bouteille à la mer interstellaire est précisément ne rien garder pour soi, livrer au tout-venant l'opportunité d'être découvert, tel un nouveau monde.
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