Si je ne suis plus rien, alors mon âme sombre
obscurcit de ton corps les chemins, les
méandres
et les trop longs discours des
gigantesques ombres,
auxquels je ne concède aucune excuse
tendre.
Si je ne suis plus rien rien, alors mon
âme sombre
au plus profond de l'océan de tes yeux
clairs
et dans l'abysse hurlant dont ta
silhouette s'ombre
afin de me confondre au spectre d'un
éclair.
Alors, à toi bel astre, occupant de
mes cieux
la principale part issue de mes enfers,
on a cédé la place entre mes deux
essieux
sur mon automobile, et tu n'as su qu'en
faire...
De l'heure — indice en lacérant la
moleskine —
il ne t'est revenu que le champ
d'asphodèles
où l'or fait du délice une source
mesquine,
un jardin merveilleux où tout homme
est fou d'elle.
De l'écartèlement d'un cœur ouvert
sur toi,
je n'ai de palpitant qu'un désastre
isolé,
que les quelques coulées de pierres
sur un toit,
que tes larmes cachées d'un sourire
immolé.
Je n'ai de palpitant que mes fables
étranges
à-propos d'amants morts sur des
bûchers solaires
et sur ta belle Terre avec sa peau
d'orange
2 commentaires:
Parfois, quelque chose accroche, dans ma lecture, mais les deux derniers... Les vers, ce sont comme ces petits découpages au laser que l'on détache d'une carte en coupant les infimes languettes qui les retiennent entre eux. Ici, je distingue le coup d'x-acto parfait. Je retrouve mes prairies d'asphodèles.
Bravo Marie, tu as tout dit.
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