Nous oublions parfois les moteurs qui nous meuvent
aux embryons d'entrain que nos locaux motivent,
et les enfers brûlants des chaudières votives
où sombrent des charbons qu'aucun désir n'émeuve.
Or, je sais en ton sein la braise ardente et d'or
où fond le plomb de l'heure, ou l'airain de l'absence ;
et je sais en chacun la lumière et le sens
assoupis pour autant dans le Feu qui s'endort.
Ainsi n'ont de valeur les mots que je profère
au fil de l'encre imbue, qu'avec un digne écho
produit par les efforts des refus cervicaux.
Et dans ces hauts-fourneaux qui mêlent l'âme au fer,
dans l'entraille où l'auspice a trituré l'avis,
l'inoubliable Feu s'appelle en vrai la Vie !
On recherche au sein des vieux Loughs
d'Irlande, un peu de ce liquide,
et ce sang d'agneau qu'épia loup
- vin de jouvence qui nous guide -
au creux de vaines jugulaires
et par-delà les carotides,
ce qui me sert de joug a l'air
de deux splendides cariatides.
Tendez les mains vers les déesses
issues du Panthéon celtique,
ce sera jusques à leurs fesses
si l'eau sort d'un font basaltique,
et leur rousseur à fleur de pot
vous comptera l'œuvre extatique
au nombre de tâches de peau
dont j'appris la mathématique.
Sortez, gredins, de vos terriers !
Le lapin de lande irlandaise
évite aussi les vieux pierriers
et des lutins quelques fadaises ;
j'ai désossé des lagomorphes
à bord de bateaux qui se taisent,
et fait de cette pâte amorphe
une amulette à ces foutaises.
J'ai voyagé par mes ancêtres
au long de continents déchus
jurant pour oublier de s'être
oubliés par ce qu'il échut ;
dans l'Occident des accidents
dont chacun sait sans qu'il n'ait su,
nous sommes les charbons ardents
de la Famine et des déçus.
Nous sommes les fruits consummés
de l'arbre aux vieux catastrophismes,
et les enfants mal assumés
d'une île aux merveilleux sophismes ;
où qu'elle ait pu nous exporter
nous subissons ses atavismes,
et ses baisers vont supporter
des descendants cet activisme.
J'épuiserai des ciels à force de les peindre
et tu t'endormiras les paupières baissées,
tandis qu'un soleil mûr à force de l'éteindre
embrasera ton cœur de son feu cabossé.
Là, tu retrouveras les lignes méridiennes
où sont gravés les mots aux pointes des compas
qui t'indiquaient les nords me perdant sur les tiennes,
et mes écrits te sont aux pointes des combats.
Je flirte avec mon doigt sur tes parfaites courbes,
en glissant sur l'ovale où ton visage exprime
une ombre majestueuse issue des champs de tourbe
où le destin me fit aussi chasseur de primes.
Offre-moi s'il te plaît, ta lumière absolue,
guide mes pas pesants dans cette obscurité,
et tresse les versets de ce que je veux lu
de l'Art échevelé pour nos bleues cécités.
Souvent, adolescent, on croit qu'importe peu
le poids du gène et de l'eau de notre placenta ;
on oublie l'océan que la femme enceinte a
pour effacer les mois où l'on nous porte un peu.
Si l'on se prend parfois pour le nombril du monde,
c'est bien d'être coupé de si près au cordon
que proche de la mer aux cyprès en corps don,
je devine à quel point ce souvenir inonde.
Et cueillant les marées comme des herbes folles,
je moissonne l'image offerte à ma mémoire
où ma mère illumine un vers de mon grimoire.
Je ramende un filet que les dieux patafiolent,
et les mois sonnent creux dans l'absence des femmes.
Pardonnez vos amants : vous avivez leur flamme !
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