Tu t'es rêvée debout, de retour sur
les mers,
sur ton port d'échouage où sont les
mésestimes,
ton regard se posait sur de tristes
amers
qui pourtant relevaient tes scories
maritimes.
Et tu t'es reconstruite en morceaux de
musique,
un peu comme un biscuit à la cuillère
estime
en vain de ses fragments, la part
métaphysique
issue de cet émiettement tout
maritime.
Mais que m'importe peu qu'un pauvre
mari t'aime !
Tes mots d'amour sont plus purs qu'un
affreux verbatim,
ils sont en ton calice un heureux
anathème,
et dans ta bouche ouverte, un accent
maritime.
Alors, sortie des eaux, ma pénible
péniche,
ma Beauté dont je suis l'idéale
victime,
je te sacrifierai sur les laides
corniches
dont l'amour absolu nous fait la mare
ultime.
Puis je t'habillerai d'un drapeau
Gwen-ha-du,
pour passer mes mains sur tes courbes
intimes,
comme les voiles et gréement des trois
mâts du
Marité, si tant est que tu m'es
maritime.
J'habiterai ton corps – court de sève
en coursives –
et plomberai la ligne infime,
adamantine,
où je me pends à toi de façon
discursive,
à l'infinie beauté de ton air
maritime.
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