Toute heure est infinie quand on tait les secondes
et le temps qui trépasse est soudain replié
mais les mots rescapés justifient ma faconde
Écrire est comme un vent dans de grands peupliers
soufflant sur mon esprit — la mémoire est féconde
en comptant sur mes doigts tes baisers oubliés —
J'ai bâti des châteaux dont le sable est la ruine
et leur chute en ex-bagne a failli me coûter
l’eau de vie mélangeant l’eau de mer à l’urine
en ton sang goutte-à-goutte il me faut te goûter
Je sais des tentations dont le fond nous déçoit
dont le mirage éteint nos visions synoptiques
assombries tout d’un coup dans le défi de soi
l'illusion de l'amour est un reflet d'optiques
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