J'ai perdu la passion du poème et Rimbaud
sa houle et son clapot comme son bateau tangue
ivre enfin j’imitais l’impression du rabot
Dessinant en ces mots des entrelacs de langues
enterrés sous les nuées ce vestige du beau
que je cherche et retrouve extirpé de sa gangue
Alors en pataugeant dans ces flux véhéments
tous mes pieds sont des pas mon poème est en marche
il faudra nous brûler pour exister vraiment
dans les feux du couchant notre alliance est une arche
Entre les éléments qui forgent cet anneau
tous ces chaînons manquant que j’assemble avec hâte
il reste une impression tombant dans le panneau
nos relations sont une passion délicate

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