J'ai dépêché dans le bassin de ton regard
un poison merveilleux dont l'encre est de ce bleu
qui fait l’âme amoureuse et le clin d’œil hagard
Un cyanure emprunté sur des bas-fonds sableux
peut-être aussi volé sur le quai d’une gare
on ne sait jamais ce qui déteint quand il pleut
La nuit fournit au lâche un pauvre abri précaire
autour étrangement de nos littératures
et de tous les tracés d’un compas d’une équerre
et d’un itinéraire en sa température
Enfiévré je t’écris sur cette mélodie
la parole est donnée si l’on s’en donne accord
respirer l’air ambiant puis tout ce que l’eau dit
tous deux sont imprégnés du parfum de ton corps
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