mardi 12 novembre 2024

À corps et âme



J'ai dépêché dans le bassin de ton regard

un poison merveilleux dont l'encre est de ce bleu

qui fait l’âme amoureuse et le clin d’œil hagard


Un cyanure emprunté sur des bas-fonds sableux

peut-être aussi volé sur le quai d’une gare

on ne sait jamais ce qui déteint quand il pleut


La nuit fournit au lâche un pauvre abri précaire

autour étrangement de nos littératures

et de tous les tracés d’un compas d’une équerre

et d’un itinéraire en sa température


Enfiévré je t’écris sur cette mélodie

la parole est donnée si l’on s’en donne accord

respirer l’air ambiant puis tout ce que l’eau dit

tous deux sont imprégnés du parfum de ton corps

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