dimanche 28 juillet 2024

Prière



La nuit coule en poison dans ma veine envahie

qui mène à mon cerveau l’image un jour rêvée

cet ovale absolu de ta bouche ébahie


Dans mon cercle d’amis tu n’es pas arrivée

tu n’as pas pu m’aimer tu ne m’as pas haï

tu n’as rien déclaré qui n’ait pu m’entraver


Dans le nid de mes mots naissaient des hirondelles

et d’oiseaux migrateurs ayant le goût du vent

j’ai fait de grands voleurs œuvrant à tire-d’aile

et dérobant des bouts gardant des goûts d’avant


Rien n’est plus précieux qu’un passé qui nous décrit

qui nous décrit debout quand nous avions un toit

jamais pourtant priant je n’avais rien écrit

la nuit les mains tendues je me recueille en toi

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