à Ragnhild
Délus-je dans vos yeux quelques
secrets aztèques ?
Ou transfuge, fus-je à ce point
tourne-dos
que d'être retourné sur une grille à
steack,
je cuisis à long feu sous un tel astre
ado' ?
J'ai vos soleils marins comme ligne de
fuite
et vos lignes de main pour parfait
horizon,
j'ai l'eau de vos regards pour me
servir de cuite,
qui maligne dévie vers cette humble
oraison.
J'assemble en éléments l'ensemble
qu'elle aimant,
fit de vous l'avatar de la Déesse-mer,
l'avatar que jamais à son laquais
Léman,
le divin Océan n'associa à l'amer.
Dans les fluides splendeurs de votre
atlante acmé,
j'ai vu luire et vouloir un désir
insoumis,
j'ai su la croix portée par votre
épaule, mais
de vos légèretés, le profond sens
omis.
Et de votre embrasure où le Feu se
complaît,
où l'Air et l'Eau mêlés à la Terre
s'ajoutent,
j'enflerais volontiers votre orchestre
complet
de nos doigts luttant pour le plaisir
de leurs joutes.
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