Sur les pavés mouillés ou sur le
sable humide,
réside la luisance inconnue sauf à
Brest,
sauf aussi dans les yeux de ces beautés
numides
dont Jugurtha peuplait ses amours
plutôt prestes ;
le soleil revenu, d'abattues pyramides
ruissellent de leur or, bombardées
comme à Dresde,
et l'orage oublié comme les
sulfamides,
dope un peu plus crûment l'air nouveau
qu'il nous reste.
Il n'y a plus d'oiseaux que la grêle a
chassés ;
il n'y a qu'un silence assourdissant du
vide
où mon cœur à son tour se retrouve
enchâssé,
l'absolue vacuité des grands
gouffres avides.
Il règne un sentiment d'âpre
déréliction
sur les pas de mon écriture
inassouvie,
mais son rythme régule à grands coups
de diction,
cette errance à laquelle on est tous
asservi
après que la foudre eut frappé –
fut prédiction –
nous laissant bien souvent sans ressort
et sans vie,
mais avec le beau luxe où choisir
l'addiction
qui nous permet pourtant de garder nos
envies.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire