Tous ces humains qui se voient au téléphone
oublient de se regarder les yeux dans les yeux
leur pauvre langue est sèche et leur regard aphone
Un rien mélancolique et d’un rien pernicieux
font de leur ressenti l’improbable interphone
un sentiment d'amour un objet facétieux
Le récit de tous les gens n'est fait que de mots
ces mots que je tricote et que je manipule
avec ma poésie dans de courtes démos
qui nous voient tout nus mais qui nous servent de pulls
Il n’y a pas de talent mais quelques ratures
un peu d’envie de sueur un peu d’encre à diluer
je remercie sans cesse un Dieu de l'écriture
ayant su me laisser la plume pour le tuer
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