Des pans de cathédrale ont chu sur le
ciment
du temps contemporain ; sans
accord ni personne,
il enjambe leur reste et passe en son
segment,
tel un bout d'entrelacs, tel un serpent
qui sonne.
Arrivé jusqu'au cœur de l'église du
Verbe
intemporel, il s'efface au profit du
rejet
de tout dogme et des fleurs du poète
dont l'herbe
enfumée rejaillit par les joints
outragés.
Sur l'autel on commet les derniers
sacrifices
(au nom d'impair impropre ou d'épiée
catastrophe)
au nom d'esprits malsains qu'endossait
l'art du fils
en brisant le respect des rigueurs de
la strophe.
On célèbre en pleurant les vestiges
d'un culte
affaibli par le poids de ses prêtres
maudits,
des friches sont données en pâture
aux incultes
et rien n'est retenu de ces pauvres
mots dits.
La Prose a corrompu la plupart des
adeptes
enivrés par les flots des vapeurs de
l'encens,
découlant d'une veine où le mètre
est inepte,
ils sont dans l'esclavage assumé
bien-pensant.
La Poésie n'est plus qu'une déesse
morte,
et les rimes perdues par sa dérive
lente
ont l'âcre arrière-goût d'une langue
qu'emporte
un torrent s’abîmant dans des eaux
turbulentes.
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