J'abrège
un peu, disant "j'ai Bruges
en
mémoire, aux canaux gelés",
laissant
figés ses bateaux-luges
attendant
le premier janvier.
Et s'il
fallait du vermifuge
pour les
tirer encor du nez,
les
souvenirs sont des transfuges
au bras
d'amours abandonnées.
J'abroge
un peu, disant "j'ébrèche
les vers
que j'ai mis au service
des
comblements de nos deux brèches
entre
nos yeux, quoique ils les vissent...
Et s'il
fallait qu'on soit moins rêches
à
reprocher à l'un ses vices,
à
l'autre sa passion trop fraîche,
sauvons
l'or que les ans ravissent !
L'or
d'un sourire à la volée,
deux
mains serrées comme un refuge,
le
diamant d'un baiser volé,
la
phrase "après nous le déluge",
en quête
d'arches de Noé,
une
autre, "évitons les grabuges",
mais on
finit le cœur blessé
sous les
façades d'un froid Bruges.
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