jeudi 20 avril 2017
L'Odalisque
Sa chevelure est comme un drap
Couvrant son sein comme son bras
Chevelure en liquide airain
S'écoulant de la tête aux reins
Sa nudité s'est dévoilée
Sur ma rétine dévoyée
Sa peau m'est comme de la soie
Sapant le moindre amour de soi
La nature était son écrin
La parsemant de quelques crins
Mais son baiser tout aquatique
Est une liqueur hypnotique
Où femme est courbe et sur ta bouche
On lit de Courbet quelques touches
Toi, curviligne asymptotique
Issue d'un liquide amniotique
On te retrouve en chrysalide
En ton cocon des Invalides
Offre à ta toile d'araignée
Riche à ma rime où j'ai régné
L'image infinie de tes traits
Suscitant un terrible attrait
Mais sur ton sourire est gravée
Ma Torah d'une âme aggravée
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