À mes titis, Mathieu et Olivier,
Quand sur des morts on monte un monument de pierre,
afin de plus encore écraser leur
mémoire,
on bâtit un caveau sur un amas de
chairs
— un baptiste en vomit d'un pareil
assommoir !
Un chrétien véridique en serait
affligé
du Sacré-Cœur ouvert en Sacré-Cœur
de pierres,
du cercueil profané d'un massacre
infligé,
le sang du Christ est vain lorsqu'il
n'est plus que bières...
Alors, on boit l'absinthe aux cafés du
cerveau,
pour tenter d'oublier dans leur triste
oubliette,
on regarde passer le bourgeois comme un
veau
s'en allant pour voter en ramassant nos
miettes...
On s'abstrait peu à peu de ce réel
atroce,
où le pus du fascisme s'écoule à
grands flots,
tandis qu'un archevêque à grands
coups de sa crosse
assène un pieux sermon qu'on entend
rue Soufflot.
Je préfère au Chardonneret le
partisan,
dont le chant plus christique est aussi
plus critique
et je laisse aux faux-culs leurs plumes
de faisan,
la mienne est toute acquise aux visions
extatiques.
Elle est l'alliée — la folle —
insoumise et déçue
de ces parfaits rêveurs, oubliés et
défaits,
dont on cause à l'occas', entre deux
par-dessus,
sous la pluie dont l'oukase a lavé les
préfets.
Ma religion n'est pas « nouvel
ordre moral »,
et mes idées en conflit sont au su de
Paris :
tantôt pétries de bien, tantôt
pétries de mal,
et sous ses beaux pavés dont on fit
des paris.
Des SAMU, PMU, qu'on applique à ces
fins,
j'ai François-Jean Lefebvre de La
Barre au ventre,
un goût de sang moisi par l'odeur des
défunts
de la Vierge Rouge et qu'à la fin tous
éventrent...
Alors, ô basilique du veau national,
en te peignant j'assure en ce geste si
leste
une déconstruction d'un art subliminal
où la Jérusalem communarde est
céleste.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire