Vautré sur un radeau d'algues
cancérigènes,
un cadavre embaumé parfumait l'air
marin.
Ses chromosomes mûrs avaient largué
leurs gènes
aux hasards des courants sur des
brisants d'airain.
Si sa peau s'écaillait comme une
vieille écorce,
était-ce afin — poison — d'en
polluer les eaux ?
Ou d'aller d'aller poignarder comme en
vendetta corse,
un fantôme en sa mue dont on brisait
les os ?
Nous ne sommes pourtant que des morts
en sursis,
ballotés par des jours à l'écume
astringente
et par des flots boueux sur des mers de
soucis.
Nous voguons nous aussi sur l'épave
indigente
à laquelle on s'attache, ainsi qu'à
la baleine
où Jonas découvrit d'avalées
porcelaines.
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