J'ai posé de l'écharde une goutte de
sang
sur des vieux manuscrits de détresse
et d'emphase,
où l'ombre d'un poète à ce point
indécent,
frise à ta chevelure un parfum de ses
phrases.
Et l'épine de rose a criblé ton
visage
innocent de milliers de ces tâches de
rouille,
à ce point qu'il faudrait fuir en ton
paysage
afin d'en recueillir quelques unes qui
grouillent.
Alors, on finirait dans le bleu de ta
vue
comme dans un bassin d'oxygène
interdit,
des gens me payeraient sur la cour
imprévue
des miracles offerts aux poètes
maudits.
De bon matin le train qui fit de rois
des mages,
où le soleil se lève et les nations
se couchent,
offre entre la mitraille en douloureuse
image,
un peu de l'écarlate ornant ta tendre
bouche.
Inutile à toute heure et pourtant
essentiel,
un écrivain se tord sur tes traits
lumineux ;
il a fait de ton cas son drame
existentiel,
un problème gordien qui n'en a que des
nœuds.
Je vis au jour le jour, un peu comme un
Maasaï,
le futur n'a pas place en mes glauques
pensées ;
les traverses ne sont qu'au défilé de
ses rails
un chemin barbelé qui n'a rien
dépensé.
Plus rien ne nous arrive et la nuit
s'écartèle
en se voulant la pute en laquelle on
s'oublie,
sans que rien ne soit plus froissement
de dentelles,
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