De nombreux jours on m'a quitté,
maigre rumeur : c'était tant
pis !
Moi con damné moins qu'acquitté,
j'avais l'humeur sous l'eau tapie.
Quand on secoue les acariens
de notre idylle un jour vécue,
on oublie tout, ça sert à rien
les sentiments trop court vêtus.
Alors, enfin si j'ose acter quelque
autre scène,
de pétales de prose et de bouquets de
pleurs,
c'est pour orner la tombe où mes
versets obscènes
bâtissent catacombe éclose en leur
ampleur.
J'ai su l'écrire, oh douce erreur,
l'affligeante agonie des couples,
mais d'odieux chants en mal d'horreur
je garde symphonies peu souples.
J'alerte – agile – un lapin sourd
du collet que son mot sous-tend,
car chaque ardoise où l'on pince houre
est l'échafaud que l'on suspend.
Ma mélodie morose aux chœurs
évanescents,
aux pétales de prose et aux bouquets
de pleurs,
dilue dans la liqueur aux cieux
opalescents
des larmes de mon cœur en son effet
Doppler.
De crânes aux mongols gothas,
odieux, piécettes empilons !
Puisque les pierres vont au tas,
que les os aillent au pilon !
J'ai vu des poissons dessinés
sur les parois de ma mémoire,
de religion n'est destinée
que catacombe de grimoires.
2 commentaires:
"J'ai vu des poissons dessinés
sur les parois de ma mémoire,
de religion n'est destinée
que catacombes des grimoires."
Rien que ça, c'est tout un poème ! Super, mon capitaine !
Merci Morgan ! Je viens justement de retoucher un poil le dernier vers. Perfectionnisme, quand tu nous tiens !
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