Du Poète on ne crut que ses
dégrisements,
Tant ardent Ardennais que fantôme
Abyssin,
Les vagues et les crues de ses
déguisements
Car il ne sut jamais quel était
l'habit ceint.
Quoique l'Amour y mène, il ignorait
l'amant,
Il ignorait les voies – cherchant
quelque ami sain –
qui d'Afrique au Yémen, lorsqu'à sa
guise on ment,
font de mots pâle envoi de courriers
abyssins...
Nous écrivons souvent trop
orgueilleusement !
Nous prenons pour prêtrise un simple
habit saint ;
la plume n'est au vent qu'un aveu
pesamment.
Au cœur de la traîtrise où tout
homme a dix seins
pour nourrir de l'avant ses rasés
louvoiements,
Rimbaud reste – Ô Maîtrise – un
fantasme abyssin.
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