Je suis le sable du désert,
l'enclume où frappe le soleil,
les poings de plomb d'un adversaire
qu'escompte à dix un grand sommeil.
Je suis les grains de l'océan,
les dépressions du pot-au-noir,
l'effondrement sur son séant
d'ogre affamant l'Afrique noire.
Je compte
les grains de sable
aux yeux
des machineries stables
d'essieux
d’acomptes
d’étrennes regrettables
qu'envieux
les jeunes font jetables
au mieux...
Si je suis BUMAYE ALI
que mon combat semble perdu,
c'est que j'encaisse et que je plie
comme un roseau l'indéfendu !
Je sonne la révolte humaine
aux grandes ouïes d'un continent
à l'extensible supr-hymen
où mon coeur bat depuis vingt ans.
BUMAYE ALI
BUMAYE ALI
BUMAYE ALI
BUMAYE ALI
Le géant tombera sous les coups répétés
de la voix de ton peuple en ton poing ravageur,
tout ogre chutera parce qu'il peut chuter !
C'est la loi de nos poings et de nos mots lutteurs.
AFRIQUE ! Souviens-toi de MUHAMMAD ALI !
Le colosse a chuté sous les coups du danseur,
et la pluie s'est mise à tomber sur l'accompli
de notre prophétie distillée dans la sueur.
5 commentaires:
J'en reste groggy
M
Coup de poing lyrique !
Merci amigo. Heureusement qu'il en reste encore un ou deux comme toi à se pencher sur mes écrits, sans quoi se serait totalement désespérant...
Puisque j'en parle, j'en ai déjà trop dit !
(Alors autant ajouter que c'est beau.)
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