Puisqu'un jour, tu ne viendras plus
frapper aux portes de mon crâne,
puisqu'il aura plu et déplu,
ta gouttelette en filigrane,
et que des cieux ne tomberont
que les filets des soleils d'autres,
dis-moi que nous moissonnerons
sans troquer le blé pour l'épeautre.
Dis-moi, toi, mon inspiration,
quel poète est le plus mauvais,
violant le mot « macération »
pour en tirer des « je m'en vais »,
pour arrêter toute écriture
et jouer Rimbaud sur de faux-airs,
emprisonnés de fioritures
et de déballages diserts...
Dis-moi que c'est moi, mon miroir,
que je suis le plus haïssable,
que je suis dans un entonnoir
tel un château - Kafka - de sable,
qu'il faut en sortir ou mourir,
que je dois m'attabler sans crainte
à l'œuvre de chair à nourrir
qui puisse laisser une empreinte.
Dis-moi la lumière à ton tour
et les mots vivifiants du monde,
Les Caravage et les atours
dont on orne le plus immonde,
la beauté de la création
malgré l'en-soi du diable en l'Homme,
malgré nos franches destructions,
au gré de mes Capharnaüm.
4 commentaires:
En tout cas, tu as un vrai air de poète inspiré !
J'ai franchi un pas Morgan, mon pote : je commence à aimer écrire.
"je commence à aimer écrire."
Alléluia, bis ;=))))))))
Hosannah, même ! :-D
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