lundi 29 septembre 2025

Septembre rose



Les doux soirs de septembre il fait bon se poser

l'air ambiant si léger se respire aisément

les quelques chants d'oiseaux sont aussi reposés


Le soir qui se voudrait tout à mon aise et ment

cache un secret aux plis d'un nuage apposé

les sentiments sont faux si ce sont des aimants


Jolie journée tu meurs en silence à présent

le ciel est écarlate et nourri de ton sang

la nuit sera terrible et le noir oppressant

j'éclairerai de blancs mes écrits bienfaisants


La lumière en tombant fait un bruit d'overdose

un été sans seringue a vidé ses cartouches

et lavant les pinceaux de ce septembre rose

un gros cœur se débat que parfois l'écart touche

Sans frontières



Je veux m'endormir en me berçant d'illusions

la nuit façonne à sa façon l'être idéal

lui livrant ce poème en guise d’allusion


Je pensais à ma muse et j’étais son féal

la rencontre n'est qu'un instant de collision

maintenant je m’amuse aux horreurs boréales


L'effervescence est un événement mou

parfois c’est l'amitié qui dérape en flirtant

qui s’achève en crevant d’un grand coup de bambou

la nuit ne dure en vrai qu'un jour hésitant


Je me remets au lit comme on rentre au bordel

lisant la Poésie comme on s’adresse aux tiers

autant faire à Dieu croire un amour immortel

l'attirance est une invasion sans frontières

dimanche 28 septembre 2025

Inventer



Nul n'est ami sous un paravent de désir

et sur un parchemin qui paraît sans issue

la force de l'artiste est d’un nom se choisir


Rien n'est jamais plus troublant qu'un amour déçu

tout entiché d’échec en sa chance à saisir

il faudra néanmoins reprendre le dessus


Repartir en avant tout remettre sous pli

sous le pis du bon lait d’un beau texte écrémé

notre espoir est une revanche sur l'oubli

la lecture est la meilleure idée d'être aimé


Nos mots sont le raisin dont on conçoit le vin

notre but au final est de ne pas l’aigrir

un verbe est si précieux quand on se veut devin

survivre est inventer la façon de l'écrire

samedi 27 septembre 2025

Dur d'oreille



L'amour est sans partage une passion défaite

un courant dont l’air est une errance assumée

démontante marée qui dessale des fêtes


Un estran déserté de passions consumées

le souvenir aussi d’une femme parfaite

une envie disparaît quand elle est consommée


La fabrique d'un film est un récit curieux

dont on ne sait l’effet ni ce qu’ils en feront

j’ai monté sa séquence et son répit furieux

toute ma vie ne s'est jamais tournée qu'en rond


Penser le Monde en vrai c'est vivre intensément

c’est se bien rattraper quand on est à la bourre

c’est voir en vérité l’endroit quand on se ment

quand on est dur d'oreille on n'entend pas l'amour

Imputrescible



Caressant le clavier de mon bon sens tactile

léger comme un bon air et muni de ma plume

en s'envolant l'amour est un ptérodactyle


L’aile aux doigts je l’écris et ma chandelle allume

un grand feu de Saint Jean dégriffant rétractile

le papier soulevé sous le poids d’une enclume


Il y a dans l'oubli ce qu'on retient le mieux

la pluie qui m'enveloppe est de larmes un torrent 

moi je me sens moins vieux quand le temps est pluvieux 

chaque nuit qui s'achève est un jour ignorant


Mais à quoi tient l'amour (à ce bout de ficelle)

le coquin Cupidon qui nous a pris pour cible

a tiré de sa flèche un petit vermicelle

l'attirance est une évidence imputrescible

vendredi 26 septembre 2025

L'Art



Crois moi toi qui ne m'as pas encore embrassé

je passerais mes jours à te répondre "Oui !"

mais tout ce temps passant j’en suis embarrassé


Je me sens embroché (le mouton d’un méchoui)

sur un grill émanant de mon âme harassée

doit-on cuire en geignant de ces bruits comme on jouit


Soutine a dessiné notre viande accrochée

notre sanguinolence en objet de candeur

et ta peau détachée dont je suis au crochet

j'ai caché dans ma tête un peu de tes rondeurs


Un peu de notre graisse — antique animalcule —

il faudra bien survivre en chassant nos rancœurs

un amour en passion se désire en calcul

l'Art est le seul soin connu des peines de cœur

mardi 23 septembre 2025

Entrailles



La nuit terrible et froide est sur l'incertitude

on massacre à tout va dans des démembrements

la pitié s’est rangée sous d’autres latitudes


ONU d’où es-tu dont chaque membre ment

ce n’est que le reflet d’une belle attitude

un poème est conçu dans ton remembrement


L'avenir entre les mains de fous démagogues

a glissé dans la guerre et nous sommes témoins

je l’explique à tout va si je suis pédagogue

un espoir absolu non jamais ne t’es moins


Lorsque je prends ta main l'avenir est changeant

ses lignes se croisant tombant sous la mitraille

il me faut retrouver son fruit vif astringent

la forêt-mère est le retour à ses entrailles

dimanche 21 septembre 2025

À deux



L'amour à la dose est une homéopathie

qui ne nous soigne pas sinon dans l’excellence

épuisée très souvent dans notre sympathie


L'artefact à nos esprits c’est l’attirance

elle est parfois responsable d’une apathie

mais en la retrouvant j'ai retrouvé les sens


Cent sept amis sans cet ami censé tamis

j'écris tout le temps me sentant seul au monde

on l'abrège est la règle où l'impair est commis

la paire est un désir où notre cœur abonde


Aimer est une question d'opportunité

de penser se trouver loin d’un futur hideux

dans l'idée du Bonheur est la stupidité

le couple au départ est l'illusion d'être à deux

samedi 20 septembre 2025

Inconséquence



L'amour est une inflorescence au doux parfum

l’arôme enivrant des vies que l’on dévore

on ne ressent d’envies plus aucune à part faim


Car la chair enlacée ce plat que l’on décore

ressemble au serpentin d’alambic à la fin

le distillat de l'âme est un esprit de corps


Retrouver un peu de beauté par ci par là

regarder son étoile un instant scintiller

nous cherchons cet extrait dont la larme perla

fantasmer c'est tenter d’aimer en pointillés


La nuit fait ses pas sur les chemins du rêve

où nos voies sont parfois de directions sécantes

un cauchemar est né mais à moins qu’on en crève

un désir est une espérance inconséquente

vendredi 19 septembre 2025

Les feux défaits



L'amour est une échappatoire au gré du vent

de flammèches lancées dans des incantations

parsemant des passions jusqu’aux lits des couvents


Pourtant le corps entier n’est qu’une location

nous aimons comme en évacuation trop souvent

vivre est un pari survivre une obligation


J’ai bien su les bougies dont j’allumais la mèche

à grands coups de poème aujourd’hui je nettoie

j'effraie la dame blanche et revêche aux chevêches

chaque instant que je perds est un gain près de toi


La nuit m'a capturé dans son filet d'oubli

faisant dans mon Chaos l'effet de jeux de faits

contrefaits par des fées défiées dans des folies

j'ai fabriqué des horizons de feux défaits

mercredi 17 septembre 2025

Les passions concurrentes



La nuit s'étend sur nos prétentions affectives

entrouvrir un volet je n’en suis plus capable

et je me sens privé de pulsions effectives


Il me faut de l’écrit quand le destin m’accable

ainsi mon verbe a pris des formes défectives

un vrai désir de femme à ruiné mon vocable


Un silence en nos vies marque un pas non franchi

le sentiment commence en s'aimant simplement

libéré d’un passé dont on s’est affranchi

sans prostituer son âme adorer mais comment


Je me suis rassasié de désirs optimaux

fantasmant follement de façon récurrente

un amour est un rêve incarné dans des mots

je suis le fruit gâté de passions concurrentes

lundi 15 septembre 2025

La honte



Mon cerveau déraisonne et fait de toi ma muse

hémorragiquement je me déverse en mots

bien qu’ici bas sans toi plus rien ne m’amuse


Écrivant tout pétri de non-sens anormaux

mis en ta boite à moins qu’un docteur ne m’abuse

un diagnostic est né dans le fond d’un labo’


Nos petits pas hésitants se font l'un vers l'autre

exister dépend bien des regards échangés

cette histoire est si triste et pourtant c’est la nôtre

on ne voudrait quoi qu’il en soit pas en changer


Promets moi ta vie je t'aimerai dès demain

pourtant dissimulé comme une femme tonte

on se cache souvent en fermant les deux mains

masquer ses sentiments c'est s'éviter la honte

samedi 13 septembre 2025

La passion qui m'échappe



Ce qu'on sélectionne est soumis au tamis

du fantasme et du rêve où l'on se reconnaît

couché sur un Futon ou même un tatami


Des prises de Judo lorsque l’on déconnait

— sur les réseaux à la longue on devient amis —

reste au moins le contact qu’en tout couple on connaît


Chaque jour on apprend qu'un suivant incertain

viendra tout effacer viendra tout embrocher

dans ce que démontre un contre-temps libertin

j'ai pris entre mes mains ton cœur effarouché


J’ai pris sur moi le poids d’apparaître infidèle

hérétique en coulant comme du plomb la chape

en ma bouche aux bijoux retenant tes chandelles

la passion qui me mène est celle qui m'échappe

mardi 9 septembre 2025

Respiration



L'Art est la façon de céder l’instant d'extase

au banal infernal en cercle et ses neuf portes

où ma langue pan-Dante était en métastase


Alors s’il la coupait que le diable l’emporte

en compulsant tous les beaux portraits d’Anastaz-

y-a je m’inspirais de ses yeux qui transportent


Aimer c'est sacrifier l'évidence en pleurant

d’être insuffisamment beau pour la séduction

des larmes d’encre amère affluant en pleuvant

sur des cils en pinceau qui se font traduction


N'en veut pas au poète aimant les jolies femmes

elles sont sa source unique d'inspiration

dans ses portraits de mots dont on ressent la flamme

on entend battre son cœur et sa respiration

lundi 8 septembre 2025

Positif



Chaque entrée dans la nuit prélève un lot de rêves

on y souscrit souvent d’un paraphe émargeant

dépêche-toi déjà car la jouissance est brève


Vivre est une façon de penser en marchant

comme ce promeneur écrivait là sans trêve

au bord d’un lac on peut dépenser en marchand


Nous avons tous en nous la peur au fond du gouffre

et la grotte du diable aux tréfonds du chaos

nous le rappelle incessamment quoi qu’on en souffre

un long dénivelé nous ramène là-haut


L'âme est imaginaire et l'esprit sa folie

cet ensemble est issu de son dispositif

finalement le fleuve est sorti d’un faux lit

l'amour est l'illusion d'un présent positif

dimanche 7 septembre 2025

Bouquet de rêves



L'amour échevelé détresse une coiffure

remontant ses cheveux si savamment nattés

ma caresse amoureuse est nette et sans bavure


Elle effleure en douceur une peau mandatée

la feuille de sa main dont je sais les nervures

est comme un parchemin mes aveux sont datés


Nous sommes des pions sur l'échiquier du destin

l'Amour a son destin que le Destin néglige

et la reine insoumise en nouant l’intestin

restera celle ainsi dont je suis l’homme lige


On pourrait se poser pour un p’tit un bout d’essai

tout en sachant bien que nos passions sont très brèves

vivre est une façon d'éviter le décès

je ne garderais rien contre un bouquet de rêves



vendredi 5 septembre 2025

La quête



Ton regard est un horizon qui s'ouvre au mien

cette fenêtre offerte au désir en dépôt

je m’extrais doucement d’un état microbien


Pour avoir attiré pas besoin d’un appeau

la parole en ramasse on n’en sait pas combien

la belle voix des gens n'a pas couleur de peau


Dessinant ton visage un doigt reste à tes traits

collé comme une plume aux déliés optimaux

puis peignant de cette encre intacte en cet attrait

j'ai besoin de sentir une chair en tes mots


Tu n’es pas la faucheuse arrachant ses faux-cils

l’attirance étant ce que le cœur élabore

aimer est un échappatoire on s'y faufile

l'amour est une quête éperdue vers la mort

mercredi 3 septembre 2025

Romances



S'aimer n'est pas planter son sexe en un vagin

ni glisser quelque doigts que l'on aurait perdus

c'est rêver tout comme elle à mon médiocre engin


Qui la satisfait dans un amour éperdu

ce n’est pas jouir enfin d’un sanglot comme on geint

d’un roman dont les mauvais amants s’évertuent


Je ne veux pas d’intelligence artificielle

à t’écrire à ma place en mentant sur les mots

sur le bleu de la mer ou la beauté du ciel

et celle de tes yeux ces fabuleux jumeaux


Je ne serai pas prisonnier de mes romances

on se pendra soi-même aux cordes oubliées

de la voix qui s’insurge et quand tout recommence

un drapeau déployé qu’on croyait tout plié

mardi 2 septembre 2025

Le néant



J'ai gardé les regrets de notre communion

d’âme alourdie d’un retard et de sa déchirure

et des faux sentiments qu’on avait comme union


Si j’élevais la voix mais pas sa tessiture

il ne resterait plus de ma main qu’un moignon

quand tomber amoureux ressemble à l'écriture


Emma Bovary sans s’en douter n’est pas moi

(la beauté féminine est mon inspiration)

je l’abhorre et pourtant je comprends ses émois

que je lis sur ses seins dans ses respirations


Les petits pas sont des petits peu pas tentés

je les suis quand je peux dans le cas échéant

mais je ne suis dans l’eau qu’un idiot patenté

l'amour est un oubli de soi face au néant

lundi 1 septembre 2025

Au lapin agile



L'Amour est d'un fracas dont le bruit nous poursuit

quand on dit oui c’est déguisé d’un autre non

la statue dessalée ne sais plus qui je suis


De la muse adorée dont je fis le renom

j’ai ramassé le plâtre estimé que j’essuie

chaque instant capturé témoigne en notre nom


Quand courir à sa perte est rêver d'une idole

il est évident que je ne suis pas voyant

je croyais vénérer ma jolie baby doll

l'ignorance est la plaie la pire en s'y croyant


Tout le monde est en proie tout le monde est fragile

la nuit s'offre au rêveurs ayant gardé la Foi

tout le monde se rencontre « Au lapin agile »

et Montmartre est figée dans les vies d’autrefois