Dans un essor abstrus ta flamme immense m’ardre*
et comment saurais-tu de quel bois je me chauffe
(un fruit de nos désirs est pendu sous son arbre)
Il y a du bien-être où ta peau me réchauffe
— en dépit des beautés je suis resté de marbre —
on est récompensé comme on est sain et sauf
Aimer céder au mâle et ce peu de terrain
mais tu le peux vraiment tant je me montre altruiste
et d’imagination le creuset de tes reins
d'amour imaginé n'est qu'une passion triste
Aimer la liberté c'est aimer la contrainte
un paradoxe extra’ (le reste est à vomir)
on peut se montrer chaste en rêvant d’une étreinte
il est temps de plier le poème et dormir
* "La Terre sent la flamme immense ardre ses flancs." — (José-Maria de Heredia, La Chasse, in Les Trophées)
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