Le froid du destin vagabonde
en nos esprits trop éprouvés
dans mon cerveau les vers abondent
et je ne t'ai rien prouvé
J'ai des continents la dérive
et l'idée saugrenue de moi
surnageant là quoi qu'il arrive
en combattant mois après mois
Le déluge est dans la violence
et la guerre infâme est prévue
qui viole la Femme et nous lance
en plein Mal à perte de vue
J'ai gardé le goût des baisers
de mes plus jolies amoureuses
et j'ai recueilli la rosée
perlant sur leur bouche fiévreuse
Et ma souffrance envahissante
a le visage abominable
auquel on pense en descente
un pervers un triste un minable
Un dictateur a le destin
de la planète entre ses griffes
et la bombe H en l'intestin
Suppositoire à ce sheriff
Alors s'il faut que l'on en crève
en se donnant tous nos sommeils
nous nous donnerons tous nos rêves
un peu d'espoir et des merveilles
Or rien ne sera comme avant
de nos tentations sans issue
ni jamais les pluies ruisselant
sur un regard entraperçu
Je surnage en mes propres eaux
ce liquide assez souvent sale
et j'essaie d'échapper au zoo
fluvial où ma barque dessale
Un sentiment c'est un produit
Maïakovski me l'a transmis
le roman d'un russe aujourd'hui
s'écrit sur la peau d'ennemis
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