Si tu étais une fleur, tu serais
l'orchidée
que je cueille en mon rêve afin de
mieux t'écrire,
et si ta peau lissée caressait mes
idées,
tu les transformerais en bonheur de
maigrir.
Si tu étais un livre ouvert à mes
désirs,
je te compulserais sans cesse de mes
doigts,
pareille à ce piano dont l'ultime
plaisir
est d'inonder d'eau-forte un portrait
que je dois.
Si tu étais l'amour, je me serais noyé
dans ton regard vert d'eau dont
l'envers est vendu
par l'ombre assurément si fraîche des
noyers
qu'il m'en faut peu sous toi pour me
sentir rendu.
Si tu étais ma vie coulant à tes
côtés,
je me ferais ce fleuve où tu t'irais
baigner,
sans crainte de mes crues mais à me
bécoter,
je te ferais sous-frire ainsi qu'un
doux beignet.
Si tu étais ma mort, ce serait dans
tes bras,
alimenté de l'arme imparable des
saintes
auxquelles tu confisques l'abracadabra
de la résurrection dans tes formes
enceintes.
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