Lorsque moins l'age est frais
dans l'ampleur
du vécu
de nos heures,
le fond de l'ère effraie
de grands pleurs
les faux-culs
des douleurs.
Je n'avais pas plus le sourd don
que la moindre intuition d'âme
prédestinée,
le temps mort se sonne au bourdon
et le taon mord la plus vache des
destinées.
J'étais le jouet des virus
et l'instrument d'archers tendus,
érotomanes,
aux bas rayés – roulette russe –
je tendais quelques joints à des
romanciers opiomanes...
M'instantanner de paper dû
semblait alors ma seule ardeur
épistolaire ;
minc(e) temps tanné de pas perdus,
j'ai bu leur sable en balle où les
coups pistolèrent.
Ils résonnaient, carillonnant,
pour un vil Dieu – l'à poil – dont
l'ombre gesticule,
et des ferments vibrionnant,
pour des cadavres dont on fit des
monticules.
Oh ! Mots nus...
Mot nu ment, oh mors ! Mû...
Mort aux dents longues,
j'ai dans ton crâne mes diphtongues.
J'ai l'essentiel
distillé de tes yeux de ciel
superflu,
j'ai bu ton super flux.
J'aurais pu marcher longuement,
m'arrêter sur le bord des cils peints
halal khôl,
raconter comme un texte nous ment,
porté par une gorge-bouche
ostréicole ;
j'aurais pu chavirer pour deux,
calfater ce bateau de goudrons absolus
pour qu'on en fisse quelques œufs,
un germe nucléaire à mes vers absous
lus.
Mais j'avais hésité
du fado
sans remords,
aux leçons
de monstruosité
d'un ado
dans le corps
d'un vieux con.
5 commentaires:
Le "mince temps tanné de pas perdus" se nourrissant à l'effet-mère de mots passants.. je ne te dirai pas que je passais par là tout simple-ment !
Que dire de plus sans travestir cette douleur en doux leurre.. ;)
Comme quoi si se trouve mater dolorosa, il ne faut pas taire douleur aux os...
Encore un texte bouleversant...
Merci Maillekeul
Mr. H
Très beau texte, mon capitaine.
Merci les amis.
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