Il tombe comme nous puis se relève
encore,
et pourtant sans genoux puisqu'il n'est
que semelles,
se gonfle de grands airs – ce qui lui
donne corps –
et parcours les déserts de sable et
d'eau qu'il mêle.
On le dit grand prophète aussi parce
qu'apatride
qu'écoute le poète afin de le
traduire,
il burine les peaux et les petites
rides,
ce Monde est un dépôt de ce qu'il put
enduire.
Il sait tourner la tête à bien plus
d'un amant,
oriente la girouette au gré de ses
caprices,
il fait siffler la flèche en chaque
monument,
sa rose le pourlèche, Éros est son
hybris.
On le traite souvent d'éternel
indécis,
de puissant soulevant d'inutiles
montagnes,
mais fort de composer avec des
« Hein », des « Si »,
il est doux des baisers qu'il envoie de
Bretagne.
En mon for intérieur je le sais
messager,
je lui suis inférieur mais le suis
droit devant,
je ne peux me lasser de son tout
partagé
et tiens à le placer au grand soleil,
le Vent.
2 commentaires:
Frais comme une bise
M. H
Jamais à bout, mon capitaine.Faute à ton talent, c'est bel et bien venté !
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