
Je vois briller
des constellations de miroirs
dans les yeux
ténébreux,
prédateurs,
du chasseur
à la recherche du grand soir
éparpillé.
Et parmi ces myriades,
ces éclats de cristaux,
d'opaline ou de jade,
plantés, tels des poteaux,
des totems funéraires,
--------------------------dans son iris, ô fleur
---------------------------------------------------de la pupille ouverte,
les flambées délétères
---------------------de l'envie où l'on pleure
------------------------------------------de larmes bleues ou vertes.
Le fauve est arpenteur,
---------------------------que sa faim justifie,
----------------------------------------------même faim que l'agneau,
dans ce bois constricteur,
-----------------------------que l'on y sacrifie,
----------------------------------------------soucieux de son cerveau.
Les fleuves sont foison,
--------------------------------fourmillant dans la jungle
------------------------------------------------------------------des remords,
rendant l'écho de sons,
-------------------------------tas de têtes d'épingles
-------------------------------------------------------------ou de mort.
Et le rugissement,
----------lentement,
------------------------se répand à l'aurore
d'un boréal horaire,
---------dont l'araire
-------------------------laboure le décor.
Lacéré
---------comme un frêre,
------------------------------le tigre (et ses zébrures)
s'est terré
------------comme il erre
------------------------------entre les conjectures :
il est nanti
--------------de cette absurde vanité
---------------------------------------------d'être capable
de jouer sa vie
d'un coup de sang, d'un coup de dé
-----------------------------------------------inexorable !
Dans l'incapacité des sens,
---------------------------non pas ce qu'ils procurent,
---------------------------------------------------------------mais limitent,
le tigre cède à l'indécence,
-----------------------------------et simple déchirure :
--------------------------------------------------------------il s'imite !
Il reproduit ses chasses et les mêmes erreurs,
provoque, endure et perdure aux pires douleurs !
Filles d'Eve et garçons d'Adam,
------------------------------------------êtes-vous donc,
vous aussi, ces tigres-enfants,
-----------------------------------------dont le seul don
n'est que de s'enchairir sans chêrir et sans noms ?
Etes-vous le creuset des pauvres religions ?
Celui où l'on recueille, ô scarification,
le sang des vierges maculées d'un chorion ?
Faites-vous de vos beautés, l'abandon
mélodique, et la tragédie pour diapason ?
La quête vraie n'appartient pas à nos réels,
pas à nos goûts,
----------------------ce qu'enveloppent, corporels,
ces fins dégoûts
----------------------que nos babines détroussèrent ;
repus, les crocs, de tous ces sexes qu'ils troussèrent,
n'ont jamais su saisir l'instant de l'éphémère,
ni plus qu'un enfant ne saurait vider la mer.
5 commentaires:
L'éternelle recherche du grand frisson, peu en importent le prix et les douleurs occasionnées à celle à qui l'on ment du moment que l'on soit satisfait ne serait-ce que quelques secondes.
Vivre à 2000%.
Quitte à se brûler les ailes.
...
On dirait des mots d'un passé pas si lointain qui résonnent encore.
La vie, un long chemin des fautes revecues a l'infini, beaute sauvage, cruelle et necessaire. Le passe, ca n'existe pas. C'est un present continu, que chacun porte et vit chaque jour, bosse et principe du progres a la fois. On est les escargots de ces coquillages personnels. Victimes ? Bourreaux ?
Après avoir terrifié et croqué tant d'agneaux, le fauve se retrouve en tranches sur la table d'agneaux évolués qui trouveront à redire sur sa chair chère à ses proies osmosées, avalées, détruites au nom de sa liberté... Perdue !
Tout a un prix et tout se paie ... en lot-tôt ou tard.
L'artiste incomprise révise son bac pour le moment.
L'inspiration ne manque pas, ça viendra ... peut-être!
Quant à vous, continuez à écrire les yeux du tigre, arpenteur(de rimes) vous-même!
J'aime beaucoup.
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