
Dedicated to an improbable Sinéad O'Connor,
D'une photo, de quelques mots d'une inconnue,
j'ai dé-tressé des nids, là-haut, tout près des nues.
Des nids de papier, et de phrases sybillines,
où les vers de cristal se brisent sur leurs lignes.
Des nids dénués de haine et faits de longs cils,
où traine encor, sessile, le prénom de Cécile...
Lorsque s'en iront d'Elle, en quelque froissement
d'aile, ou en un clin d'oeil, sans même un croassement,
mais juste un croisement de plumes et d'épées,
les feulements de page, incidemment gravés,
comme à l'auxiliaire s'ajoute l'épithète,
les "je" d'égo ne seront plus que maux de tête.
A reconnaître mon image en ce miroir,
touchant du doigt le tain, liquide à la mémoire,
nous déformant de ronds dans l'eau, tout concentriques,
J'ouvrai la porte de citadelles toriques :
--------------------------------------------------------de l'eau secrète !
--------------------------------------------------------De la salée !
Des vasques de larmes enfouies,
----------------------------------------------en fuite perpétuelle,
-----------------------------------transies...
--------------------------------------------Mais tellement belles !
-----------------------------------La nuit,
lorsque le reflet des astres rayonne,
--------------------------un autre bruit
que celui de nos âmes qui crayonnent.
J'ai suivi la main de Camille
sur les muscles de ses statues,
laissé mon coeur partir en vrille,
lorsque mari fut mon statut...
Mais les maris, Cécile,
---------------------------------vibrionnent !
les fleurs et les idylles,
-----------------potentilles
---------------tormentilles,
-------------------------s'embrouillonnent
en dehors de l'hermétisme de nos poèmes,
de nos correspondances en papier de vers,
et que, mêmes de papier, ta peau, ma peau, aiment,
sur les bordures, les borders, et leurs dévers...
Dans une vie passée, j'ai rêvé de Rimbaud,
et de ses verts tilleuls, je fis l'infusion,
mais, jamais d'autres mots, émasculant le "beau",
ne me concédèrent, de l'autre à l'un, fusion.
Tout mirage est un miracle à nos horizons,
car de nos soifs, il fait couler les oraisons.