J'en pleus plus d'essorer les serviettes des filles
et la note mensuelle à laquelle on souscrit,
tandis qu'en coulant dans mes bas-fonds défile
en jets d'encre indigo le cœur d'un manuscrit.
J'emploie tous les gros maux de l'existence afin
de raconter sur les doigts défaits des dix plaies
des gipsy queens, un peu du délicat parfum
qui rythme ainsi ce qui nous leurre ou nous déplaît.
J'en plains et j'en délie des entrelacs celtiques ;
à ces amoureux finistériens, la géhenne
est de ne pas franchir un mur de l'Atlantique.
À l'amer rouge on taille et il y a des haines,
il y a du déboire et des bouées pathétiques,
il y a des filets reliés à l'ADN.
Lorsqu'on cherche à parler d'une beauté fatale
innervant le moignon d'une histoire amputée,
c'est afin de projeter l'éclat penthotal
à l'écran dépourvu de vitesse en butée.
Les poésies d'amour en traits tirés s'écrivent,
à la façon détruite et dérivée du vent,
dont les battements doux de temps en temps décrivent
un claquement de draps portés tel un auvent.
Tu sais, si je m'appelais Henry, mille heures
auraient le temps de passer sous le pont désert
où Mirabeau comme un camion déménageur,
inspirait bruyamment Guillaume Apollinaire.
Hé, June, à tes côtés brûlants mes vers dégrisent
un peu, sous le soleil ardent de tes yeux bleus ;
sous cette peau brûlée que ta rousseur irise,
il me faudra compter sur ton côté sableux.
J'aurai des clefs l'omelette et l'inlassable dune
à parcourir en toi sous ma paume avertie,
j'aurai le plat pays de ta chair opportune
à caresser sans fin de mon verbe amorti.
J'aurai le paradis d'un Saint-Pierre anguleux
dans la mire alignée que tous enfin me jurent,
où notre partition s'avoue vraiment que le
désir est démesure à décrire en mesures.
Si ton sourire est une braise
enlevée de l'œil d'un cyclope,
et que des mots que je te fraise
il me reste un charbon de clope,
incandescent de cette mine
écrivant d'un rouge éclatant
le trait de ta bouche carmine,
on taira tout avec le temps.
Qui taira les mots et leurs langues,
et qui taira ce qui s'infiltre ?
Entre les corps, entre les gangues,
on sculpte aussi parfois sans filtre :
on taille, on pétrit sans vergogne,
afin d'accoucher d'un vertige,
et plus on frappe et plus on cogne
et plus on redresse nos tiges.
Il ne me reste à deviner
que tes douceurs adultérines
et de tes tiédeurs avinées
par ton iris, l'eau vipérine ;
il ne me reste à déguster
que le poison d'une eau secrète
en ton regard, et dégoûté
des sentiments que lui sécrète.
Tombée la nuit, jour neuf - on en parle
-
"[...] Cette poigne d’enfer [...] se renforce encore dans sa dernière
publication : « tombée la nuit, jour neuf » suivi de « Rester debout au
milieu du tro...
Jacques Boise
-
182 p – 18 € – revue A l’Index n°50 ( pour commander ce n° entièrement
consacré à Jacques Boise : Jean-Claude Tardif – 11, rue du Stade – 76133
Epouville )...
Lundi 4 mars 2024 – Ceci n’est pas un au revoir
-
C’est un adieu. L’ensemble de mes précédents billets est, à moins d’une
sauvegarde non requise par moi et entreprise par WordPress, laquelle ne
répondrait ...
level up cycle house
-
3Water must be over the hole level which makes it easier for faucet to pump
up the water. As settlers we recognize that we operate on and benefit from
st...
Il y a 2 ans
Alchimie de l'écriture
-
Quel meilleur alibi que celui que d'écrire Pour créer le plus gros des
mensonges ? D'un juste geste, d'un simple dire Imaginer plus que des
songes... Une a...
Alchimie de l'écriture
-
Quel meilleur alibi que celui que d'écrire Pour créer le plus gros des
mensonges ? D'un juste geste, d'un simple dire Imaginer plus que des
songes... Une a...
Ici, reviens
-
Du tiens au tout Mon cil dure au gage Le tremplin est jaloux Et les heures
défilent, Brûlant au passage La vie qui suinte en paires La veine qui se
fend De...
Submergée
-
Plus bas, plus loin, je me perds
Je m’abandonne sous la mer je me libère
Soleil regarde moi je vais loin,
Loin de toi et plus bas que la terre,
Me vois-tu ...
Passages célestes
-
Le lac par bouffées souffle au ciel ses anges
Qui passent lumineux au dessus des forêts
Du monastère lointain les cinq bulbes dorés
Font aux ...
Aquarelle - Haarackmorah
-
Salutations !
Voici aujourd'hui "Haarackmorah",
aquarelle faite en mode "automatique",
c'est à dire peinte en une soirée et de manière compulsive,
contraire...
Sans plus de lendemain
-
Ma magique amante a la langue habile Le goût du désir à fleurir l’en corps
Déborder le jour et rougir l’accord, Sur un rythme doux ; tempo volubile.
Aux je...
-
Je ne suis pas ce que je suis
Ah ! L'étrange chemin qui me mène à confesse
De tous mes égarements et de toutes mes promesses
Qu'est-ce donc qu'aimer et qu ...
Cette mer est tienne...
-
*La belle Circé attend son Ulysse...*
*Tant le monde est vaste ;*
*En avance sur hoirie*
*Cette mer est tienne.*
*Tu seras nautonier en clairvoyance.*
*...
Grande-Burne ( Genèse )
-
Préambule : Grande-Burne est un personnage créé par François Cavana à
l’origine. Il apparut dans « Et le singe devint con », dans un unique
chapitre. Pour...
Ma vie, mon sacrifice
-
Le Sacrifice est un sacrement
Un rite eucharistique
Une volonté d'éternité
Une volupté de sincérité
Une volcanique en volubilité
C’est un temps, une a...
Cocon
-
Calée dans mon cocon douillet, je me rends compte que ça se craquelle
autour.
Depuis l'extérieur, une lumière fend l'espace. Je sais qu'elle vient
m'extrai...